L’intervention de Fabien TABUR, artiste graveur, devant des classes de cinquième, s’inscrit dans le cadre d’un projet d’enseignement pratique interdisciplinaire entre les arts plastiques et le français.
Ce projet prend appui sur « le voyage » comme thématique générale, une porte d’entrée qui permet aux professeurs d’aborder des questions spécifiques liées aux programmes de leurs disciplines respectives.
En arts plastiques cette intervention qui a duré deux heures pour chaque classe s’est déroulée sur deux temps :
Le premier était purement technique avec une démonstration de l’artiste de différentes étapes de la production d’une gravure ainsi les outils et les matériaux utilisés.
Pour la deuxième partie de la séquence et à partir d’une mise en situation en rapport avec le voyage qui s’intitule « La trace », les élèves ont réalisé individuellement et en toute autonomie des gravures qui interrogent la question de la trace dans ses deux dimensions :
 La trace de l’outil, le geste laissé sur l’œuvre et les effets visuels et expressifs qu’ils produisent.
 La trace de l’œuvre qui témoigne du passage de l’auteur.
La séquence s’est terminée avec une mise en commun des travaux des élèves et un débat sur les question techniques et artistiques émergées de ces productions.
Cette rencontre avec l’artiste et en plus des ses objectifs didactiques était aussi l’occasion pour les élèves d’échanger avec lui sur ses œuvres, sa vie d’artiste et apprendre plus sur sa démarche personnelle et le processus de création artistique de sa conception jusqu’à sa production.
En français, le thème du voyage fait la transition avec la séquence pédagogique de début d’année sur les récits de voyage - journal de bord de Christophe Colomb ou Livre des Merveilles de Marco Polo - et une autre séquence abordée plus tard, « Le voyage et l’aventure : pourquoi aller vers l’inconnu ? », qui donnera lieu à l’analyse de Vendredi ou la vie sauvage de Michel Tournier, dont Robinson Crusoé est le personnage principal. Ainsi le travail de « trace » de la gravure s’inscrira à la fois dans l’analyse de l’oeuvre (les « traces » laissées par Robinson sur l’île) mais aussi et surtout dans un travail de production écrite, dans laquelle la gravure servira de base pour rédiger sur ce thème du voyage et de la trace.